La question turque suscite une grande polémique en Europe et je dois bien dire que je suis fortement opposé à l'intégration de la turquie au sein de l'Union européenne, non pas que je sois anti-turc, ni raciste, ... mais pour des raisons que je vais vous exposer dans cet article. Je commence donc fort pour un premier article, passionnant et d'actualité. J'en profite aussi pour affirmer, avant que vous ne lisiez, que je ne suis absolument pas raciste, que je respecte les turcs (j'ai un ami franco-turc) et que les remarques qui suivent concernent le gouvernement en place et en aucun cas la population.
On va commencer par différentes remarques qui n'engage que moi mais qui, à mon sens, sont réalistes.
Un pays qui pratique toutes sortes de violences envers les femmes
En effet, selon un rapport de la Commission européenne, " plus de la moitié de la population féminine subit des formes de violence physique et psychologique dans l'environnement familial ". Dans son rapport du 11 janvier 2007 sur le rôle des femmes en Turquie dans la vie sociale, économique et politique, le Parlement européen met en évidence "le ralentissement du processus de réforme au cours de l'année dernière et la persistance des problèmes dans le domaine des droits de la femme". Ce rapport condamne les violences commises envers les femmes. Ainsi les crimes d'honneur, les violences domestiques, les mariages forcés et la polygamie sont condamnés et je les condamne personnellement.
Le même rapport européen juge " particulièrement préoccupante " la violence qui est faite aux femmes par les services de police. Le 14 juin 2003, Mme Gülbahar Gündüz, qui est la représentante des femmes du Parti démocratique populaire, aurait été "enlevée, violée et torturée, les yeux bandées, ... ".
L'Europe est une conglomérat d'Etats respectant les Droits de l'Homme, il est donc inacceptable d'accepter en note sein, un pays qui a encore, manifestement, beaucoup de progrès à faire de ce côté là.
Un pays qui envahi l'Union européenne et est en conflit avec tous ses voisins
Il est inacceptable qu’un pays qui sollicite son admission au sein d’un organisme tel que l'Union européenne s'en prenne à un pays qui en fait déjà partie.
En effet, suite à la proposition des « 13 amendements de Makarios » par Makarios lui-même, archevêque et primat de l’Église orthodoxe de Chypre qui avaient, on peut le penser, pour but de dénoncer le droit de veto chypriote turc, dont l'utilisation systématique sur les propositions issues de l'autre communauté créait un blocage inévitable. Cet épisode généra des tensions entre les deux communautés, conduisant à de violents affrontements intercommunautaires en décembre 1963. Dans ce contexte de tension, la Turquie revendique la partition de l’île, créant des tensions entre les Chypriotes turcs et les chyrpiotes grecs et mettant Chypre à feu et à sang. Ankara, à l'heure d'aujourd'hui ne reconnaît pas Chypre, membre de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004 et y a construit un mur après avoir envahi le nord de Chypre (le mur passe en mileu de Nicosie). Le ministre des Affaires Etrangères truc, M. Abdullah Gül déclarait par ailleurs le 29 novembre 2004 qu'il était hors de question que la Turquie reconnaisse Chypre avant que les 25 acceptent de procéder à l'adhésion de la Turquie au sein de l'Union européenne. Si ce n'est pas du chantage, qu'est-ce que c'est ?
A l'heure actuelle, la Turquie doit donc revoir sa politique étrangère envers l'Union européenne pour, à défaut d'y adhérer, espérer devenir un allié privilégie de l'Union européenne.
De manière générale, la Turquie doit cesser d'être en conflit avec tous ses voisins alors que l'Europe prône la paix. La Turquie qui, a fermé ses frontières à l'Arménie (nous reviendrons plus tard sur le génocide et la question du négationnisme), qui est en conflit avec la Géorgie à cause de la république autonome d'Adjarie, avec l'Irak et la question Kurde ou bien encore avec la Syrie et Antioche.
Un pays qui se trouve en Asie mineure
La Turquie est un pays dont le territoire se trouve à 95% en Asie ainsi que la population (92%). Le fait que la Turquie se dise autant européenne que la France est une ineptie et son intégration au sein de l'Union européenne est aussi improbable et illogique qu'une revendication d'appartenance de l'Etat Français aux Etats-Unis dAmérique en raison de la situation géographique de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Un pays au passé obscur
Le gouvernement turc condamne vivement toute reconnaissance du génocide. L'article 312 du code pénal sur l'incitation à la haine religieuse ou raciale puni de cinq années de prison toute personne évoquant publiquement le génocide. Le nouveau code pénal a été dénoncé par plusieurs organisations internationales dont Reporters sans frontières et Amnesty International, notamment à cause de son article 305 qui punirait de 3 ans à 10 ans de prison et d'une amende tous « actes contraires à l’intérêt fondamental de la nation » voire 15 ans de prison si cette opinion est exprimée dans la presse..
Les faits sont connus dès mai 1915, il y a au total, de 1 200 000 à 1 500 000 victimes.
l'Association internationale des historiens spécialisés dans l'étude des génocides a publié une lettre ouverte adressée au premier ministre turc le 13 juin 2005 :
" nier la réalité factuelle et morale du génocide arménien relève non pas de l'étude historique mais d'une propagande destinée à affranchir les coupables de leurs responsabilités, en accusant les victimes, et en effaçant la signification morale de leurs crimes. "
Une résolution du Parlement européen votée le 18 juin 1987 pose comme condition à une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne, cette position a été réitérée le 2 février et le 18 mars 2004.
Un pays où le non-respect de la religion d'autrui règne
La Commission européenne affirme d'autre part que " les minorités religieuses non musulmanes sont confrontées à de sérieux obstacles en matière de personnalité juridique, de droits de propriété et de gestion interne ".
Un pays refusant publiquement les Droits de l'Homme
Lors de la 31 ème Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, présidé par Abdullah Gül publie le 16 juin 2004 :
" La conférence a appelé à s'abstenir de toute utilisation de l'universalité des droits de l'homme comme prétexte pour s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats et porter atteinte à leur souveraineté nationale. Elle a, en outre, dénoncé la décision de l'Union européenne concernant la condamnation de la peine de lapidation et des autres peines qualifiées d'inumaines et qui sont appliquées dans certains Etats membres en vertu des dispositions de la charia ".
Un pays où la liberté d'expression est baffouée
Selon la Commission européenne, la Turquie interdit " la publication et l'importation de manuels religieux non approuvés et où il y a eu des cas de confiscations de livres par les douanes ".
De plus, Orhan Pamuk, Prix Nobel de Littérature, a fait l’objet de menaces sérieuses contre sa vie pour avoir affirmé dans une interview à un journal suisse, qu'entre 1915 et 1917, « un million d'Arméniens et 30 000 Kurdes ont été tués sur ces terres, mais personne d'autre que moi n'ose le dire ». L'écrivain turc aurait dû comparaître en justice le 16 décembre 2005 pour "insulte délibérée à l'identité turque" en raison de propos tenus sur le génocide arménien, risquant 4 ans de prison. Après l'assassinat de Hrant Dink, il a reçu de nombreuses nouvelles menaces de la part des milieux nationalistes turcs.
Cette liste n'est pas exhaustive mais elle reflète bien (et est) mon opinion. Un Pays qui met démocratiquement à sa tête un Islamiste (en la personne d'Erdogan) ne peut être en accord avec les démocraties Européennes dont les racines sont judéo-chrétienne. Je ne pense pas que ce soit une incompatibilité du christianisme mais plutôt du coran qui professe, entre autres, trois inégalités fondamentales qu'un musulman croyant ne peut transgresser sous peine d'être apostat :
* l'inégalité entre le croyant et le non-croyant
* l'inégalité entre le maître et l'esclave (il ne me semble pas que l'esclavage soit aboli mais je peux me tromper).
* l'inégalité homme / femme
Ces principes sont contraires à nos valeurs, notre morale et nos moeurs.
De plus je ne vois absolument pas pourquoi la Turquie veuille absolument s'intégrer à l'Union européenne si ce n'est pour profiter de l'argent du contribuable européen.